Atelier N° 2 Nos propositions concernant les moyens municipaux pour prévenir les violences faites aux femmes

Trois propositions ont été soumises à la réflexion des personnes ayant participé à cet atelier. Femmes et hommes répartis équitablement, ce qui en soi est déjà remarquable. Merci à tous et toutes de s’être déplacés, un samedi matin à 9h00, pour travailler ensemble sur ce sujet.

Nos propositions ont porté sur les violences faites aux femmes et plus généralement sur les violences faites aux personnes vulnérables (enfants, personnes âgées...).

La première proposition vise l’accueil d’urgence de femmes victimes de violences conjugales. Conformément au plan de Marlène Schiappa, la secrétaire d’état à l’égalité des hommes et des femmes et à la lutte contre les discriminations, nous souhaitons nous associer à sa recherche de solutions opérationnelles. En partenariat avec la Métropole compétente en matière d'hébergements d'urgence, nous souhaitons créer des lieux d’accueil. Deux solutions ont été envisagées. Le gel et la mise à disposition auprès d’associations en charge de l’accueil des femmes victimes de violences, d’appartements ou la création d’un lieu dédié sous forme d’une structure d’accueil complète. La seconde proposition nous semble trop onéreuse pour être portée exclusivement par la commune et la Métropole, elle reste envisageable au regard de partenariats éventuels à développer avec le département.

La première solution exige le recensement d’appartements existant déjà dans le patrimoine immobilier de la Commune, des biens immobiliers préemptables ou des biens immobiliers qui via un accord avec des bailleurs sociaux peuvent être gelés à cette fin. Une fois identifiés, un, deux, trois ou quatre appartements, ceux-ci pourront être mis à disposition d’une association spécialisée. L’objectif est d’augmenter le parc de logements d’urgence sur le département. Ces appartements pourront également être mis à disposition de jeunes gens en rupture familiale. Il s’agit de solutionner une situation d’urgence, l’objectif est une obligation de résultat en matière de logement et de revenus pérennes. Nous pensons que cet accueil d’urgence ne pourra être mobilisé que durant une année scolaire complète (soit une année et demi effective) afin d’éviter, pour les enfants, un changement d’école en cours d’année qui peut être traumatisant. Cette année permettra de trouver un logement et des établissements scolaires pouvant accueillir les enfants. Des professionnels seront mobilisés, par l’association délégataire, aux fins de suivis médicaux et psychologiques des femmes et de leurs enfants.

La deuxième proposition vise la formation de tous les professionnels territoriaux, intervenant auprès des familles, et des élus afin d’identifier les situations de violences avérée. Ex la formation des policiers municipaux à l’écoute et au suivi du harcèlement de rue, la formation des assistants maternels et la mise en place d’un signalement des suspicions de maltraitance d’une femme. Tous les professionnels doivent être associés à la mise en place de ce plan (travailleurs sociaux du département, personnel territorial, médecins de famille, il s’agira de décloisonner les pratiques professionnels tout en conservant évidemment le secret concernant les situations personnelles).

Les élus de quartier deviendront également des « pouvant agir » identifiés. Ils doivent, comme les professionnels, recevoir la formation adéquate pour savoir comment intervenir en présence d’une suspicion de violence (qu’il s’agisse d’une femme, d’un enfant ou de tout autre type de personne vulnérable). L’idée d’un accueil reconnu auprès de la police municipale pour accompagner les femmes victimes de violence afin de porter plainte auprès du commissariat a été proposée. Il est intolérable qu’une femme victime de violence soit laissée seule face à son destin quand elle a, d’une manière ou d’une autre, alerté un agent public quel qu’il soit.

La troisième proposition concerne « le savoir être ». La Commune proposera une formation à toutes les personnes en lien avec les enfants et les familles afin de dépasser les stéréotypes de genre, d’entrer dans une démarche pédagogique positive comme le programme « good behavior game » (GBG) destiné à reconnaître les compétences des enfants favorisant leur coopération et les comportements positifs. L’objectif est, dès l’enfance, de prévenir le recours à la violence systémique. De même, il convient de travailler, dès la petite enfance, sur le langage par l’utilisation par les adultes de référence d’un vocabulaire adéquate et la reprise systématique de tout « dérapage » de langage par des enfants (y compris adolescents ou jeunes adultes) a fortiori lorsque celui-ci emporte une agression verbale.

Le recours à la violence est, dans nos sociétés, devenu insupportable. Les personnes en situation de vulnérabilité en sont les premières victimes. La Commune, parce que proche des habitants, a des moyens pour lutter contre ces violences. C’est une priorité nationale, chaque échelon a son rôle à jouer. C’est, aussi, une question de choix politiques. Ce sont les nôtres.

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